VOEU REJETE (ABSTENTION DU PS ET VOTE CONTRE DE LA MAJORITE MUNICIPALE)
– Considérant que l’espace public se doit de pouvoir être partagé en fonction des besoins de chacun et chacune
– Considérant la précarité, la grande détresse ainsi que le sentiment de rejet et d’exclusion dont sont victimes les personnes sans-abri
– Considérant l’« innovation » constante des dispositifs dits anti-sdf sur l’espace public (clous, picots, grilles, bancs avec accoudoirs central, mini-poteaux, …)
– Considérant le travail de la fondation Abbé Pierre et l’organisation annuelle de la cérémonie des Pics d’Or pour sensibiliser l’opinion publique à ce sujet et rappeler que la collectivité toute entière a le devoir de respecter la dignité des personnes en errance
– Considérant le voeu en ce sens déposé par l’Exécutif (Vœu 16 bis) et adopté en Conseil de Paris le 17 novembre 2020
– Considérant le fait que ces dispositifs pénalisent non seulement les personnes sans abri mais aussi tous ceux qui veulent pouvoir flâner librement et se reposer pendant leur promenade,
– Considérant que ce qui est un simple confort pour les personnes valides est une nécessité pour celles qui le sont moins, en particulier les personnes âgées qui ont besoin de faire une pause dans leurs déplacements, et que dans cette optique un banc sur lequel elles peuvent s’assoir mais aussi se relever est une condition de leur autonomie
– Considérant de façon plus générale l’intérêt d’un espace public inclusif et bienveillant au service des habitants
Sur proposition d’Antoinette Kis, le conseil d’arrondissement exprime le voeu
– Que la Mairie du 6e, en lien avec la fondation Abbé Pierre, signe la déclaration des droits des personnes sans-abri jointe à ce voeu,
– Que soient recensés dans le 6e tous les dispositifs anti-SDF existants,
– Que la Mairie du 6e demande à la ville de Paris que tous les dispositifs anti-SDF présents sur son espace public (et notamment certains des bancs Boulevard Raspail, qui sont également peu commodes pour nos concitoyens les plus âgés du fait de l’absence de dossier et d’accoudoirs) soient retirés et remplacés par du mobilier urbain inclusif,
– Que notre arrondissement se déclare volontaire à ce que cette interdiction de mobilier anti-SDF soit retranscrite dans le prochain plan local d’urbanisme de la Ville
– Que notre arrondissement fasse un recensement des places publiques où les seuls bancs qui existent sont ceux des cafés et propose de les équiper (notamment place Saint-Michel) avec des bancs publics, permettant à chacun de profiter sereinement de ces endroits sans être obligés de consommer nécessairement,
– De façon plus générale que notre arrondissement lance une concertation en lien avec les habitants et les conseils de quartier pour équiper l’espace public de bancs supplémentaires partout où cela peut contribuer à l’agrément du promeneur et à la sécurité des personnes âgées et vulnérables et notamment dans la partie sud de l’arrondissement.
QUELQUES ELEMENTS DE CONTEXTE
Lien vers la Déclaration des droits des personnes sans-abri de la Fondation Abbé Pierre
Et pour finir une très belle citation de Jean Paul Alain sociologue – urbaniste, « pouvoir s’asseoir est l’expression d’une ville aimable »!