TEXTE DE LA QUESTION ORALE

– Considérant que le musée Hébert situé 85 rue du Cherche-Midi et issu des donations consenties à l’État pour ses collections et à la Réunion des musées nationaux pour son bâtiment par René Patris d’Uckermann,  est fermé depuis 2004

-Considérant que malheureusement aucune solution n’a pu être trouvée jusqu’alors pour sa réouverture par les diverses parties prenantes, la Réunion des musées nationaux Grand Palais, propriétaire de l’ensemble immobilier, l’établissement public du musée d’Orsay et de l’Orangerie, et  la Fondation de France

-Considérant les informations récemment diffusés dans la presse concernant une vente prochaine des locaux du musée

Antoinette Kis demande à Monsieur le Maire du 6e

Quelles sont les informations dont il dispose concernant le devenir du lieu et les leviers potentiellement activables pour la préservation de sa vocation culturelle.

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RÉPONSE DU MAIRE DU 6E

Effectivement, le musée Hébert est fermé depuis une vingtaine d’années. Le vieillissement des locaux et surtout leur inaccessibilité ayant conduit la conservatrice adjointe du Musée d’Orsay Isabelle Julia (Hébert étant un artiste du 19e siècle, le musée était rattaché scientifiquement à Orsay) à décider de sa fermeture en 2006. Dix ans après, j’ai souhaité relancer l’affaire, ne me satisfaisant pas de voir 2000 m2 se dégrader au coeur de notre arrondissement au milieu du quartier Saint-Placide, rue du Cherche-Midi. Nous avons alors réussi avec le conservateur de l’époque Yves Badetz à visiter les lieux et obtenu de la Ministre de la Culture, Françoise Nyssen, ayant elle-même diligenté une mission d’inspection en 2017, la décision de faire évoluer la situation de ce musée.

Rappelons que si le bâtiment appartient à la Réunion des Musées nationaux, que les collections du peintre sont sous la responsabilité du Musée d’Orsay, les bâtiments sont assortis d’une clause légataire gérée par la Fondation de France. L’impossibilité pour l’Etat de dégager a minima 20 millions d’euros, pour la rénovation du bâtiment et sa mise en accessibilité, a conduit la Ministre actuelle Rima Abdul Malak à décider de sortir de cette situation critique tout en obtenant l’accord de la Fondation de France en vue d’une cession du bâtiment.

En définitive, la Fondation de France donnerait son accord à une vente des locaux du Musée Hébert permettant un agrandissement du Musée de la Tronche, géré par le Conseil départemental de l’Isère, dans lequel se trouve une partie des œuvres du peintre. L’opération pourrait donc se dérouler rapidement, permettant une issue heureuse à ce feuilleton qui a trop duré.

En revanche, je ne peux aujourd’hui, Madame la Conseillère, vous garantir que dans le cadre d’une mise sur le marché de cet ensemble immobilier, dont le Ministère de la Culture a demandé une nouvelle estimation la destination culturelle des locaux puisse être préservée. Au moins pourrons-nous sauver cet immeuble, dont les façades sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques d’une dégradation continue qui pourrait amener rapidement à des risques mettant en danger les passants circulant à proximité.