Rappelons la situation de cette partie de la rue du Montparnasse à côté d’une chapelle singulière et de la maison d’Edgar Quinet, de 1840 à 1851, et d’Augustin Thierry, de 1840 à sa mort, en 1856.
Actuellement le 34 rue du Montparnasse fait l’objet du permis de construire PC 075 106 29 V0029 par le promoteur Pitch Promotion pour la construction d’un immeuble R+1, à destination d’habitation et de bureaux à usage commercial
Il s’agit du 4ème permis de construire déposé depuis le début des opérations de rénovation de la parcelle du 34-36 rue du Montparnasse, dont l’avant-dernier déposé le 20/3/2019 n°pc 075 106 19 V0011, a été autorisé le 24/09/2019, puis refusé 3 mois après le 13/12/2019 par la Préfecture. Il était semblable dans son principe à ce projet mais prévoyait de construire un grand immeuble de 5 étages (au lieu de 6 précédemment) le long de la rue. Après un recours sans succès contre cette décision administrative, le promoteur a présenté le projet actuel.
La Commission du Vieux Paris a émis en 2016 son opposition au fait de construire à cet emplacement en 2016
«La Commission se prononce contre l’implantation à l’alignement de la rue de cette nouvelle construction haute de 6 étages, qui aurait pour conséquence de cacher la vue du grand jardin central entouré par les immeubles construits au milieu des années 1930.
Elle fait valoir qu’au n°32 voisin s’élève, en léger retrait de la voie, une maison basse d’un étage habitée au milieu du XIXe siècle par Edgar Quinet et Augustin Thierry, qui, bien visible actuellement en raison de l’actuelle césure dans le front bâti de la rue, serait « écrasé » par le nouveau volume.»
Le projet actuel de construction présente le principal inconvénient relevé par la Commission puisque, (même si dans une moindre mesure que dans les projets précédents) la construction d’un immeuble R1 cachera la vue du grand jardin central, et aussi de la chapelle et de la maison historique voisine.
Il est évident que les malheureux arbres survivants dans la cour risqueront d’être fragilisés par les travaux même s’ils ne sont officiellement pas menacés d’abattage. Ils se retrouveront enfermés et cernés de toute part par le béton.
La « maison basse d’un étage habitée au milieu du XIXe siècle par Edgar Quinet et Augustin Thierry, , bien visible actuellement en raison de l’actuelle césure dans le front bâti de la rue, sera « écrasée » par le nouveau volume». Elle fait partie du patrimoine de la rue et du 6e en général (on rappellera entre autres le nombre de demandes de tournages de cinéma dont cette rue fait l’objet).
Il aurait été tellement plus judicieux, plus respectueux de l’écologie et du patrimoine de reconstituer un jardin arboré et de préserver la vision du jardin et de la Chapelle depuis la rue.
PLUS DE CONTEXTE
L’avis défavorable de la Commission du Vieux Paris en avril 2016