Notre élue au conseil d’arrondissement répond à SOS Bruit Paris 6.
« La lutte contre la pollution engendrée par le bruit est un combat important pour nous écologistes. La qualité du repos auquel nous avons droit est un sujet d’écologie au même titre que la qualité de l’air que nous respirons, de la nourriture que nous mangeons, ou de l’eau que nous buvons.
Les extensions d’utilisation de l’espace public que la Ville de Paris a concédées aux cafetiers et restaurateurs, à l’occasion du déconfinement de mai 2020 ont pu parfois être l’occasion d’abus préjudiciables à la tranquillité des riverains et je le déplore.
Ces extensions visaient à aider ces commerces à reprendre une activité, qui soit le plus possible en extérieur pour des raisons sanitaires. Les cafés et les restaurants sont une partie de l’âme de notre ville, ils sont aussi un enjeu économique. Le commerce est la première activité économique du 6e arrondissement, et sa composante cafés – brasseries – restauration a été durement touchée par les mesures de prophylaxie contre l’épidémie et par leur durée. Les mesures de soutien des acteurs économiques correspondants sont respectables dans leur inspiration. Cependant leur application ne doit pas se faire au détriment des habitants.
Entre les intérêts également légitimes des uns et des autres, un équilibre doit être trouvé. Une charte a été établie, puis amendée. Cependant les témoignages abondent, qui indiquent que cette charte n’a été respectée que de manière imparfaite. Des riverains ont subi bien trop de bruit, et bien trop tard dans la nuit.
Ma position est que la charte doit être appliquée rigoureusement, dans l’intérêt bien compris de tous, et notamment de la majorité des cafetiers et des restaurateurs qui s’y plient et n’ont pas à subir la concurrence déloyale de ceux qui s’en affranchiraient. Elle doit être appliquée avec sérieux en se donnant les moyens nécessaires pour sanctionner les abus, alors même que la Ville a souvent peiné en la matière, comme le reconnaît sa propre Inspection Générale des Services dans un rapport de 2016 .
Lien vers le rapport de la Ville
La charte doit aussi pouvoir évoluer – il n’est pas satisfaisant par exemple qu’elle permette d’occuper une zone de livraison, empêchant de fait les livreurs de travailler dans des conditions correctes pour eux comme pour les autres usagers de la voirie.
Les cafés et restaurants sont actuellement fermés. Quand ils pourront rouvrir (il faut espérer que ce soit le plus tôt), il est important qu’ils le fassent dans une situation saine, et dans un total respect de l’application de la charte.
C’est la seule façon de concilier soutien de l’activité économique et respect du nécessaire droit au repos des habitants.
Je ne manquerai pas de faire valoir cette position au sein du Conseil du 6e Arrondissement. »